Mon goûter
C'est le ventre beurre de sel qui gargouille d'avoir défié les vagues, la peau nougatine et pépites de soleil, Esteban, Tao, Sia devant l'éternel. Sur la langue, du Banga orange où s'attardent les paillettes de Zora la Rousse et l'empreinte arc-en-ciel des boules magiques trop grosses pour nos petites bouches. Des pièces en chocolat à bord du grand Condor, les croquantes pralines de brioche comme autant de salsepareilles au pays des merveilles, des montagnes de Pépitos, Chocos et Mikados en architecture inca, des batailles d' Actarus aux éclats de Galak.
Ça goûte, ça croque, ça miam le Vetrex, le Cluedo, le Puissance 4, le Tarot et les Legos.
Ça goinfre les Tintin, les Picsou, les Léonard, les Disciple, les Rapetou, les Placid et les Muzo.
Une orgie de bonbecs, des fontaines de rubicubes et de tatoos, du lait concentré parfumé aux papillons berlingots. On y lit toutes ces fraises Tagada, ces frites pétillantes, ces bananes canari, ces rubans de réglisse infinis, ces nuages Chamallows, tous ces coquillages en sucre aux couleurs de l'Ankou qu'on lape comme des petites bêtes frétillantes, ces Mister Freeze algue indigo et puis toutes ces glaces sur les pavés de Concarneau. Grouillants Pac Man, on gobe les Dragibus, on deale les Malabars: deux banane-fraise contre un Coco. Tous les Fritzy Patsy du monde crépitent ici, sur ces dunes face aux Glénans, notre Nouveau Continent.
Ce sont aussi ces goûters-banquets, là, sur cette nappe en crochet chez Mémé. Sur un air de Traviatta, y dansent confitures de groseilles et pâtes de coings maison, Modane et caramel, beurre salé et far aux pruneaux fondants,gâteau breton et crêpes au froment,galettes fines et épaisses, tartines Nutella et Kouign Amann, café, chocolat, limonade et Pschitt Citron. Espiègles Korrigans, on chasse le trésor de Rakam le Rouge dans le grenier, naviguant entre robes de mariées, tabliers brodés, masques de plongée, coiffes amidonnées, une valise pleine de livres olé olé et mille merveilles bigarrées. Fous rires et pupilles grandes écarquillées.
C'est aussi l'heure des expériences interdites et des rites de passage en terre d'adultie: les nonnettes à l'orange méticuleusement incisées puis fourrées de grillons séchés, les tranches de pain d'épices badigeonnés de ketchup, le Pulco Citron au goulot, nos mousses chocolat au Benco, les chapardes de Schtroumpfs décalcomanies sur un air de Youki, les petits feux de paille à la lumière d'une loupe, les vers luisants entassés dans des bocaux et ce gigantesque dirigeable Pif Gadget qu'on voit encore voler aux embruns de liberté.
Ça croustille aussi la crème Mic-Mac, les poupées massacrées, les bd ravagées, les attaques de méduses bleutées, les bouchées de sable entre les rochers, les empoignades de scalp, les « Excuse-toi!! » qui n'arrivaient jamais,les représailles à coup de bio électron dans les villes Légos et les châteaux, les cris et les hurlements, les courses poursuites hilares aux saveurs de Cacolac, les araignées dans la bouche, les chewing-gums dans les cheveux, les grimaces au Carambar, les pétards, les boules puantes et le poil à gratter, les alliances guerrières, les trahisons et les crimes de lèse-majesté, les insultes qui fusent comme autant de Crados épinglés,gogolito,gluon,caca boudin,cabou cadin,rapporte-paquet,bébé Cadum,gros porcinet. Petites terreurs en guerre, Capt'aines fracasse en furie, la marque encore fraiche des dents de lait sur les poignets.
Et puis le goûter en armistice.
L'œil menaçant en coin, le pied en alerte sous la table, les larmes sèchent au premier filet de Citror, tout en engloutissant avec voracité les tartines trempées dans le Nesquik.
Nous étions des conquérants, des Albator, Actarus, Ulysse,Capitaine Flam, Sankukai et autres X-Or.
Et puis cet autre goûter acide d'éternité, Silas la vie, Rémi, Vitali, Kappi, Dolce et Jolicoeur en sirop de sel lorsque notre chien Sami est mort un après-midi d'été. Nos larmes de douleur, nos silences de pudeur et ces tartines de lourde mélasse, si difficiles à mâcher. Dans le cacao qui jappe, un dernier reflet. Mais tous ensemble, unis, autour du goûter.
Dans ces Mille et Quatre heures, la vie s'annonçait.
Aujourd'hui le goûter, c'est mon frère, les chocolats au jasmin, thé et coquelicot, les meringues blanches cacao fendues d'un lit noisette, l'onctueuse faisselle ivoire tapissée d'une crème de marrons profonds, un épais chocolat chaud et puis les bananes pelées et les tartines d'humus pour son fils, petit glouton d'épices. Les bagarres d'enfants sont encore accrochées à notre ciel, le défi complice en rétine, le tacle agile, le verbe qui crépite.
Aujourd'hui le goûter, c'est ma petite sœur alanguie sur ce sofa, un petit Fragelrock affamé dans son ventre-Kinder, les crêpes au beurre salé et un chocolat fumant en racine.
Aujourd'hui, le goûter, c'est mon père aux terres de Volcans qui, armé de son Laguiole, découpe méthodiquement et sempiternellement flan, fromage et fines tranches de jambon fumé, un café sucré en accompagnement.
Aujourd'hui,le goûter, c'est ma mère aux vents d'Océan, ses mains engourdies par la myéline dentelée, qui s'applique à découper le gâteau breton en losanges bien dessinés, sinon c'est pêché. Le rire en nectar.
Aujourd'hui, le goûter, c'est moi dans la Belle Province: une beigne gourmande double chocolat,sirop d'érable ambré, beurre d'amande amère sur mie douce et jus d'airelles piquantes. Parfois aussi, c'est une fragile fleur de thé vert aux frémis incertains et un nuage de rouges âpres qui grillent le palais.
Pour toujours, c'est le ventre friand et les pulpes gorgées de vivant, avides de fruits, de pain et de miel après une sieste de chairs mêlées.
Le goûter, nos lits de mousses tendres et affamées.
Le goûter, ciment de nos pudeurs, de nos rêves d'aventuriers,nos espoirs gourmands en filament.
Le goûter, Odyssée des sens,le long et indélébile voyage des Compagnons vers nos terres intimes, mémoires si vives, instants caramélisés par le sucre de nos éternités.
Ils sont des milliers, ces goûters, tatoués à la salive de nos utopies..
Ils sont rouges Tristus et verts Rigolus.
Mais toujours avec des cœurs Milky Way qui courent dans le lait.
vendredi, mars 06, 2009 | Filed Under | 7 Comments
Miam 666 Poulet Coco
1- Mentionner qui vous a passé la chaine
2- Choisir la 6ème photo dans son dossier le plus récent ou la 6ème de son 6ème album
3-La publier sur son blog
4- Tagger 6 autres blogueurs
Alors j'ai farfouillé dans mon porte-bricoles.
Pour être tout à fait franche, ce n'est pas la 6ème photo de mon dernier dossier puisque la 6éme fait partie d'une série de nus que je ne peux pas diffuser ici, j'ai promis au modèle et c'est bien dommage!^^
Je me suis donc rabattue sur l'avant dernier dossier:idem, impossible de vous présenter le visage de cette chère tête blonde sur un blog public...
Arg.. Donc, j'ai pioché dans l'avant avant dernier dossier de photos: et puis là..ben..du demi-nu, et j'ai encore promis à cet autre jeune homme de ne rien diffuser ici..
Double argg...
Donc, j'ai pioché dans l'avant avant avant dernier dossier et bien heureuse, j'ai trouvé LA photo consensuelle dont le modèle ne pourra pas broncher, puisqu'il est mort crevé avalé digéré!:-)
Voici donc l'heureux lauréat, 6ème du nom: le POULET MAISON curry au lait de coco sur son lit de cahuètes, poivrons,pâte de piment et coriandre!Une ovation pour l'heureuse bête!
Et je refile les os du poulet à ceux qui s'en sentent l'envie!
Bouh!
lundi, mars 02, 2009 | Filed Under | 7 Comments
La marque de l'ange
La nuit dernière, elle m'a conté une histoire d'ange et de fleurs de bises:
"Tu connais sans doute cette histoire Mag-Magique, celle de la marque de l'ange, le creux qui se trouve dans la lèvre supérieure, juste sous le nez.
Cette histoire, ma mère me la racontait quand j'étais petite... au cas où... foetus, tu as une connaissance universelle et tes lèvres sont arrondies dans un "o" d'ébahissement parfait. Puis, au moment de la délivrance, l'ange de la raison arrive. D'après Mammy, il est très beau et il a une jolie jupette qui met en valeur ses jambes (ma mère qui a 83 ans a toujours beaucoup aimé rigoler). Bref, l'ange de la raison t'explique ce qu'il va se passer et il te dit que le monde n'est pas prêt à t'entendre raconter tout ce que tu sais. Il pose un doigt sur tes lèvres pour les sceller et le creux apparait. N'empêche que parfois, il rate son coup et ben l'ange de la raison, il est pas dans la merde... parce qu'il a mal fait son boulot. Normal, avec une jupe pareille, il cherche les ennuis!
Bref, je ne sais pas trop pourquoi je voulais te dire ça là maintenant, si ce n'est que j'ai pensé à cette histoire, que ça m'a fait penser à toi, ça m'a fait sourire et puis je me suis trouvée niaise, parce que j'ai pas compris pourquoi. Mais comme je suis pas trop du genre à tout garder pour moi et que je me suis dit que les mots d'une inconnue c'était toujours bon à prendre, je te les envoie et hop! J'ai l'impression que tu n'es pas bien ces jours-ci... j'ai l'impression, c'est tout. Si je me trompe, c'est parfait, si je ne me trompe pas, je suis dispo pour discuter bien entendu, suffit juste de m'envoyer un mot d'insulte sur cette msn, je répondrai aussi vite que possible :)
Attends, je te cherche de la bise de compét... des fleurs de bise, c'est ce qu'on trouve de mieux en matière de bise, c'est de la bise issue de bise brute mais dont on a d'abord ôté la première peau (celle qui donne le petit gout âpre) puis que l'on a laissé ramollir dans un bain d'eau de rose et d'huile de germe de blé (très bon pour les rides du coin des yeux). La fleur de bise est ensuite doucement séchée à la lueur des étoiles. Ce sont des bises nocturnes, tu ne peux les utiliser que le soir ou très tôt le matin avant d'être vraiment réveillé.
C'est un peu un message décadent, non? "
On devrait tous avoir une Dame dans un Jardin anglais.
samedi, janvier 24, 2009 | Filed Under | 7 Comments
Vert
Je broie du noir. Je chante du rouge.
Je verse du bleu. Je vois du vert.
Tout autour.
Avant
Ce rêve, l'autre nuit.
Un nouveau né dans une baignoire, à l'agonie. Un tout petit bébé. Il suffoque.
Je cours, je cours, je cours vers lui, coeur en hurlements, veines en battements.
Dans mes mains, petite statue de froid que la patine du temps n'a pas encore caressée.
Le vert sombre en peau de sclérose.
J'entrouvre sa bouche pour y ôter les vomissures qui l'étouffent.
Puis souffle l'air dans ses bronches, pétrie son coeur haletant.
Larmes d'attendre.
Le silence bouillant aux tempes.
Respire,
Respire,
Respire...
A nouveau, il est né, ses yeux grands ouverts. Deux petites agates noires bleutées. J'y lis tant de terreur...
L'instant d'après, il est froid.
Sa mère. Là. Je la vois. Elle couvre sa bouche. C'est elle qui l'étouffe.
Sursaut..
Et ce doute qui me prend la gorge, assaille la jugulaire. Mes croyances, mes pulsions, mes élans, mes peurs, mes incompréhensions, mes actes manqués, mes rages, mes erreurs, mes faux semblants, mes dépendances, mes impudeurs, mes inconstances, mes injustices, mes regrets, mes lâchetés, mes mirages mes mirages mes mirages.
Et tout autour, le vert.
Un vert océan, un vert chlorophylle, un vert hagard, un vert secondaire qui tend vers le primaire.
Après
J'ai longtemps cherché ces deux fleurs de thé vert.
Il est écrit: « Evasia, Thé vert, fleur d'amour ». Je les garde recroquevillées au creux de moi. Les nervures accrochées au gelé. Je les réchauffe de ma paume. Elles sont là, dans ma main et je suis incapable de les faire éclore..
Pourtant. Quelques perles d'eau. Juste un léger filé chaud. Goutte après goutte.
Pendant
Dans cette glace. N'y voir que l'inachevé. Douter, toujours douter. De mes mains, de mes chairs, du gris de ma matière.
Toujours.
Graines et nouveaux-nés, verts de vie, qui ne demandent qu'à éclore. Maïeutique des pixels, avortement perpétuel de foetus mal arrangés.Enceinte de moi, je me fais du bouche à bouche et lutte pour oser m'accoucher.Date de naissance? Non déterminée. Forceps préconisés.
Et vous
Vous êtes les sages femmes, les sages hommes qui me font respirer.
mardi, janvier 20, 2009 | Filed Under | 11 Comments
Hey, mes petits poulets!
ps: à partir de 3minutes53, le dragibus orange qui gigote au fond, j'le love trop! :-))
ps2: pour la petite histoire: ici
jeudi, janvier 01, 2009 | Filed Under | 13 Comments
Je suis synesthète numérique
J'étais certaine que ces manifestations étaient naturelles et vécues par tout le monde. Or je me suis rendue compte au fil des années, que c'était loin d'être le cas et que les personnes à qui j'en parlais ne comprenaient pas mes représentations et mettaient ça sur le compte de mon esprit farfelu.Marf.
Hier donc, Inuk m'a invitée à dessiner ces schémas qui s'imposent dans ma tête.
J'ai commencé à dessiner brièvement ce que je vois (ci-dessous). J'ai griffonné ma vision du temps, telle qu'elle s'impose à moi et qu'elle se modélise instantanément dans ma tête et de manière systématique.
Poser ces représentations sur une feuille n'a pas été évident, car si c'est très clair pour moi et naturel, ces représentations se font en 3D dans ma tête, et ma position mentale sur ces parcours diffèrent suivant les heures, les dates.
Je suis donc ce qu'on appelle une synesthète numérique.
Synesthésie, définition Wikipédia:
-Source Wikipédia-
Je ne suis donc pas cinglée. Des milliers de gens depuis toujours vivent ces imbrications de sens.Et des millions d'autres gens ne peuvent pas comprendre, n'ont pas cette modélisation des choses.
Écoutez le cours explicatif au collège de France de Stanislas Dehaene, neuroscientifique français qui explique ce qu'est la synesthésie numérique. Ça commence à 52 minutes 24.
C'est passionnant, vraiment.Ici
Banque de données sur la synesthésie: là
Il est fort probable que parmi vous, certains soient synesthètes sans le savoir.
Moi je suis sur le cul.Vraiment.
mercredi, décembre 31, 2008 | Filed Under | 11 Comments
Lovely head
Un oeil clos. Toujours. L'autre grand écarquillé.
Sur les choses.
Hier il m'a invitée à diner.Le musicien. Non non-merci. Je n'ai pas faim. Tes notes n'ont pas de goût, elles glissent sur mon palais.
Je veux manger des pigments. Rouge Cardinal ou Rouge Carmin.
En camaïeu.
samedi, décembre 27, 2008 | Filed Under | 8 Comments
Une histoire de nombrils
Hier je voulais me nourrir de moi, en tête-à-tête avec ma chère solitude, bercée par la musique. Puis, il m'a invitée le musicien, avec les autres musiciens. Il rentrait de Cuba.
Sur le chemin, j'ai croisé le jeune Chinois devant sa boutique. Il chassait la neige devant chez lui. Tout sourire:
- "Joyeux Noel!".
- "Je t'avais dit que je voulais rester seule ce soir, et puis..."
Je n'ai pas acheté de crève-poumons. Pas cette fois. Et je n'avais pas d'allumettes non plus sur moi.
Là-bas.
Le musicien. Il a cuisiné de la viande aux épices, un riz fleuri, la cardamome en parfum, les asperges vertes et puis une sauce aux fruits, rouges les fruits.
Il a aussi apporté du Rhum d'ailleurs. Il chante et fait danser ses mains sur les cordes de sa guitare. Il m'a dit: "Je pense beaucoup à toi".
Et puis ces deux autres vieux musiciens, violons chevillés au corps. Je les connais bien maintenant.
Et aussi ce clown magicien. Il me serre dans ses bras, respire le parfum dans mon cou. Je n'aime pas ça. Me touche pas. L'autre fois déjà, devant les autres, tu as levé le tissu qui couvre ma peau, pour un tour de magie,disais-tu. De mon nombril tu voulais faire jaillir la fumée.
Crispée. Affolée. Me touche pas. Je lui ai dit: "Lis le Miasme et la Jonquille".Lis ce qu'écrit Corbin, l'historien du sensible. Tout comme les parfums peuvent enivrer, il y a des distances symboliques à respecter. Il fait des tours de magie, vole mon bracelet en cuivre qui ne me quitte jamais, cramponné à mon poignet. Je ris.Habile.
En me serrant la taille, il m'a dit:
-" Je sais qu'il y a un désir entre nous..."
-"Tu te trompes".
Plus tard, les violons et les guitares se sont accordés, pour elle, pour toi, ma chère Louve, dans ta chambre en Belgique.
Combat de coqs ici cette nuit, déploiement de plumes et de crêtes. Les Hommes sont Bêtes lorsqu'ils ont faim.Je vous vois parader devant la fille qui sent la fumée. Vous pouvez ranger vos violons. Je n'ai pas l'oreille musicale.
Étrange réveillon. Émouvant aussi.
J'ai aligné les rhums. Je suis restée avec le vieux violoneux. On a parlé jazz, blues, photos et comédies humaines tard dans la nuit. Bonne nuit, toi, qui n'a pas cherché mon lit.
Dangereuses les rues, la nuit, pour une fille qui prend l'alcool. Alors, j'ai dormi dans cette chambre, les violons comme compagnons.
6h32-6h32- 6H32
Une sonnerie au loin.
Ma petite soeur, en larmes de pudeur, face à sa grande soeur." J'ai quelque chose à t'annoncer. Je vais être maman. En juillet."
Je ne sais pas si j'ai pleuré, brouillard de Rhum. Je me suis rendormie. Je l'ai eu mon joli cadeau. Si beau. Si beau.
Et puis je suis partie, Space Oddity dans le cortex. Le sol des rues est gelé, je glisse, me rattrape.
Un bonheur immense teinté d'étrange mélancolie. Les larmes sucrées, salées, roulent en filet silencieux. De vie pour elle, de vide pour moi. Mon ventre est creux, mais j'ai la tête pleine à craquer, foetus mal arrangé.
Cette nuit des musiciens et un clown magicien n'ont réussi à me voler qu'un bracelet en cuivre. La vie, elle, m'a pris une petite soeur pour me donner une femme, une mère.
Et j'emporte avec moi de belles mélodies.
Un jour il faudra bien que j'entre dans la danse. Ce ne sera pas pour une valse mais sur air disco avec des sursauts de blues.
Une nuit, je serai vieille, peut être. Alors, il m'arrivera sûrement d'espérer qu'un clown veuille encore découvrir mon nombril fripé et qu'il respire au creux des plis de ma nuque l'histoire aigre-douce d'une fille qui n'a pas su aimer. Capricieuse jeunesse. Arrogante existence, je n'arrive pas à te dompter.
Et Falling out of love de Mary Gauthier.
Falling out of love is a dangerous thing. I am flesh and blood, and my body hurts.Trouver le cortex qui m'électrise. Le reste n'est que chair et sang.
J'ai songé, tout ceci, au final, se résume à une histoire de nombrils:
Un nombril qui donne la vie.
Un autre qui se cache.
Ce même autre qui n'en finit pas de tourner en périphérie de lui, sans parvenir à trouver son cordon ombilical.
Le temps des cigales s'achève. Emportée la chère solitude de mes nuits.Demain, il faudra que je cours à nouveau les agences pour nourrir le porte-monnaie.
Impermanence.
vendredi, décembre 26, 2008 | Filed Under | 6 Comments
A dada...
La deuxième fois, ça m'a paru un peu plus certain.
Et cette-fois-ci, y'a plus aucun doute:
mes voisins niquent comme des lapins..
Souvent.
TRES souvent.
Edit fin de journée, sous l'impulsion d'Inuk et sous vos applaudissements, je vous balance cette petite vidéo shootée au bonheur qui tourne depuis des mois, que pipi-culotte et tagada tsouin tsouin dans le slip! Alala, j'ai comme une envie de prendre le train, là, d'un coup! ^^
lundi, décembre 22, 2008 | Filed Under | 11 Comments
Pas de titre
Et puis j'ai lu ça, les commentaires, chez Inuk.
Alors j'ai repensé à ce tableau-objets que j'avais fabriqué, des pièces de puzzle, des souvenirs fragmentés, une pellicule de vie enraillée sur des images de dessins animés, un pantin maculé de rouge, désarticulé.
Le professeur d'Arts Plastiques nous avait demandé quelle était notre définition de l'enfance. Je devais avoir quinze ou seize ans.
Pas un autoportrait mais déjà le ressenti profond de la souffrance chez l'autre, comme une éponge.
Sentiment étrange pour moi de revoir ça.
J'ai des tourbillons dans la tête sur ce titre entêtant,"After School Special "Détroit Grand Pubahs, qui rythme mon pouls depuis hier soir.
Je vais m'arrêter là, je n'arrive pas à articuler ma pensée, c'est juste là, des sentiments mêlés et confus.
dimanche, décembre 21, 2008 | Filed Under | 4 Comments
Il était une fois, une nuit..
Cette nuit, j'ai traversé un conte.
Une histoire d'allumettes, de princesses, d'un bossu, de couleurs, du Prince Bleu et d'araignées.
Indomptable rage de vie.
Avant:
Le jeune Chinois.
Je lui achète mes cigarettes. Il voit souvent arriver cette fille la tête un peu ailleurs, le jeune Chinois.
Il m'accueille toujours avec un grand et vrai sourire. Il a les yeux rire.
On parle de terres d'ailleurs, des lubies du temps, des gens d'ici et de là-bas.
Je fais toujours mine de ne pas me souvenir du nom des brûle-poumons qui oxygènent mes nuits. Et lui aussi.
A chaque fois.
Alors je lui souffle: bleu.Elles sont bleues. En petit paquet. Pétille à l'oeil, il entre dans mon jeu:
il tâtonne une à une les rangées de couleurs, attentif, jusqu'au mot magique: " Oui! Celles-là"!!
Ensuite, il m'offre des allumettes, le jeune Chinois.
A chaque fois
Il ouvre une petite boite en carton comme s'il m'offrait les plus belles pierres de son coffre à joyaux. Le rose aux joues, je pioche dans son trésor avec gourmandise et j'en remplis mes poches comme une gamine. .
Puis il me glisse: "Fais attention à toi...".
A chaque fois.
Ses allumettes ouvrent mes nuits et j'aime à penser qu'elles me protègent.
Après..
Une ombre s'est approchée dans le scintillement de la neige. Une femme, vêtue de noir. Elle m'a demandé du feu pour griller son créve-poumon. Je lui ai donné une boite d'allumettes.
Nos sourires se sont mêlés. Et puis elle a disparu au coin de la nuit. Ombre brouillée. J'aurais voulu lui dire, à la femme en noir, que c'était le joyau d' un jeune Chinois qu'elle emportait entre ses doigts.
Après..
Sur le sol de ce métro. Là où les ombres s'animent. J'ai croisé le regard d'un homme sur le quai d'en face. Vétû de noir. Noir de peau. Il s'est arrêté.Immobile.Il a observé la fille aux poches pleines d'allumettes.
Soudain, il s'est échappé en courant vers les escaliers.
En entrant dans la rame, je l'ai vu, à quelques mètres de moi. Il avait couru jusque là. Il s'est assis quelques places plus loin. Quand il m'a observée, j'ai souri à son reflet, pensant: "Je n'ai pas de pantoufle de vair, tu sais. Mais sais-tu où se trouve mon Prince Bleu?".
J'ai songé aux innombrables princes et princesses qui se cherchent dans les couloirs de l'existence sans jamais se trouver.
Puis je me suis échappée, en courant vers les escaliers.
Après..
Dans cet endroit au nom qui fait sourire les enfants et les grands. Cette grosse araignée. Et puis cette autre. Je repense à celles de Louise Bourgeois que j'ai effleurées, un jour à Paris. Matrice.
Et puis j'ai croqué le visage de cette douce et belle amie. Miroir... aux yeux de celui qui t'aime, oui, tu es la plus belle.
Après..
Je suis dehors, devant la porte de ce restaurant. J'ai laissé les autres au chaud avec leurs discussions de grands.
Je brûle les blondes, la face au vent.
Telle une araignée dégingandée, un vieux est arrivé, bossu par le poids des sacs mités, sa maison harnachée sur le dos,
Il m'a dit:
-"Je peux t'acheter une cigarette" ?
- "Je te la donne la cigarette. As-tu du feu "?
Le vieux bossu a approché un briquet usé près de ma gorge. Un briquet vert foncé. Mais le feu était fébrile, fatigué et engourdi par les longs voyages. Avec l'application d'un enfant, le bossu a soufflé sur la poussière qui enraillait la pierre. J'ai vu les traces de poussière se dessiner dans l'air, interdite, fascinée par ce geste d'une telle beauté. Pourtant le vent cinglant a éteint le foyer..
Alors le vieil homme a ôté le mégot fumant de sa bouche et l'a porté à ma cigarette, juste à l'entrée de mes poumons, pas si loin du coeur. De sa main grise, j'ai aspiré l'air de feu, des lumières incandescentes accrochées tout au bout.
J'aurais voulu lui dire: "Tu sais, je voulais te donner des allumettes, c'est un jeune Chinois qui me les a offertes, mais puisque tu veux me confier une flamme, je la prends et je la garderai vive, longtemps"
Après..
J'ai recroisé le bossu, les fondations de sa vie accrochées à ses reins.
Dans l'avenue enneigée, trois matelas sont abandonnés, recouverts d'une écume de glace. Et je pense à ton lit de poussière, toi, l'amie qui es partie et à toutes les couleurs que tu ne vis plus.
Dans les contes de fée, on peut réveiller les morts par un baiser. Je lève la tête au vent, Modern love de Bowie dans le cortex .. .puis je souris.
Je suis rentrée avant minuit. Le temps de griller quelques allumettes.
Cette nuit, les vents étaient furie, les paillettes de neige virevoltaient au creux du sentiment profond d'être vivant.
Les contes de ma vie ne vieilliront pas. Je les garderai tatoués jusqu'au jour où je ne pourrai plus modeler la terre que par l'empreinte de mon corps froid.
Le Prince Bleu (Robert & Majandra)
samedi, décembre 20, 2008 | Filed Under | 9 Comments
Jésus Sauve-moi! Il y a un chien de porte coupe-froid et un ours polaire dans les WC !
test rigolo : réponse f
MAGWANN oh! Et en majuscules s'il vous plait!
test rigolos : réponse a
recette filtre d'amour : un brin de complicité?
tests rigolo : réponse e
questionnaire rigolo : réponse a
ich mochte ein eisbar sein p: bravo! Dans un allemand presque impeccable! Tu aurais également pu écrire "Je voudrais être un ours polaire"
qu'est ce que tu fais pour les vacances: je sais pas, et toi?
test rigolo : réponse c
filtre d amour : un brin d'humour?
filtre d'amour : un brin d'attention?
un filtre d'amour : un brin de fidélité?
les nuls qu'est ce que tu fais pour les vacances: ben je sais toujours pas depuis tout à l'heure mon lapin.
test rigolo réponse d.
i never try anything i just do c'est bien, bonne philosophie!
qu'est ce que tu vends pour le: pour le quoi? Précise, on va pas y arriver sinon.
MAGWANN FISHTURN : je répéte: fishturn et magwann ne sont pas ensemble, je répéte Fisthurn et Magwann..
blog de toop toop pourquoi pas, mais moi c'est pas Toop Toop...
serviette de bain grenouille: heu, alors là, tu prends la première à droite, au carrefour, tu tournes à gauche, tu arrives chez l'épicier et tu devrais trouver ton bonheur à côté des lunettes à wc ..
pochon pour bouillotte: pareil que ton petit pote: "tu prends la première à droite, au carrefour tu tournes à gauche, tu t'arrêtes chez l'épicier et tu devrais trouver ton bonheur à côté des lunettes à wc. Le mieux, c'est que tu prennes ton pote par la main et que vous y alliez ensemble, on fait comme ça?
fille aux chiotte: là je vois un peu mieux l'affaire, mais c'est occupé, donc tu repasseras mon lapin.
COMMANDE HUMOUR AU PERE NOEL : et parce que tu crois que le Père Nawouel il attend de lire tes conneries hein?! Le Père Nawouel en ce moment il est sous Prozac, il en peut plus le Père Nawouel, il s'en balance de ta lettre d'humour le Père Nawouel!
boronali aliboron: c'est un âne, cherche pas.
blague cocorosie : et elle est drôle?
VOIGIN : tu veux dire Voisin? Ah non? Euh.. Vosgien?? Non? Toujours pas? Vraiment je vois pas.
sniffer frite chips : Je peux rien faire pour toi l'ami.Je crois que le mieux, ce serait d'arrêter. De tout arrêter même.
c'est quoi une la lettre de rÃ: quand t'auras trouvé, tu me diras!
"lettre de réclamation": j'espère que t'as pensé à garder ton ticket de caisse au moins!
et pendant ce temps les shadoc :" pompaient!" C'est le mot que tu cherchais? Tu demandes quand tu sais pas.
test d'amour rigolo pour fille: tu ferais mieux de réviser tes cours toi.
communication la cagole : mais bien sûr, et pendant ce temps là, la marmotte...
la variation des jouer de pere: heu..là je vois vraiment pas.. Passe mon tour.
globe frotteur : ha! Une anecdote à raconter?
chewbacca parle: sans déconner!!! Sérieux??!
lettre dumour au pere noel: mon petit poulet, tu devrais lui commander un dictionnaire, au papa Nawouel.. Si si, je t'assure...J'insiste même.
cocorosie beautiful boy: très bon choix musical.
cocorosie beautiful boyz: je répète: très bon choix.
cocorosie beautiful boy: oh et pis merde!
resette du phyltre tristan et: un petit zeveu zur la langue?Ah, c'est pour ça, le filtre...
vente flash bouffe : heu.. MacDo?
un homme ca sert à quoi magwa: il manque deux n mais tu y es presque. Alors tu vois la petite vidéo en haut à gauche avec le frigo, et ben c'est là.
vigipirate boîte aux lettres : heu, j'aime pas trop pas trop que tu viennes chez moi toi...
ICH MÖCHTE EIN EISBÄR SEIN : et ben mon lapin, toi aussi tu veux te déguiser en petit ours polaire?C'est une nouvelle secte ou bien?
"un homme ça sert à rien" : oh, ça sent le gros chagrin ça.. T'inquiète pas, c'est pour ça qu'on a inventé les chips et les gros pots de glace.
mater filles aux chiottes : t'es vraiment sûr de toi mon poulet? T'en auras pour quinze ans de thérapie,au bas mot...Réfléchis bien..
LES CAGOLES DE PARIS : heu.. tu ratisses large là, mais j'ai envie de dire à la périphérie de toutes les boutiques de mode?
potion filtre d'amour : un brin de communication?
filles aux chiottes : occupé!!
DELAIS LETTRE PERE NOEL : te casse pas la tête, il la lira pas ta lettre, il est en surmenage le Papa Nawouel!
les nuls & qu'est ce que tu fa: JE SAIS TOUJOURS PAS CE QUE JE FAIS POUR LES VACANCES! T'arrête maintenant toi!
fille au chiottes: bien bien. Toi et tes deux petits copains là-haut, je vais vous donner l'adresse d'un bon thérapeute, sisi, j'insiste.
qu'est ce que tu vens pour les: tu te foutrais pas un peu de ma gueule là?
natation synchronisé : excellent choix
lettre pere noel humour pas co: pas "con", c'est bien ça?En même temps, pour écrire une lettre à Papa Nawouel..
recette de filtre d 'amour : un brin de folie?
jesus sauve moi : moi d'abord! Non mais!
chien-de-porte coupe froid: chien de porte-coupe-froid, attends, je réfléchis...J'imagine le truc là.. Mais on parlerait plutôt d'un Teckel ou d'un Terre-Neuve? Parce qu'un Terre Neuve, c'est plus pour la porte du garage tu vois? Et pis alors le chien, on le scotche sur le dos ou on lui écrase truffe sur la porte?
orlan demenagement: moi te conseille plutôt les déménageurs bretons.
tuning de caniches : Oh punaise...Je croyais que c'était une légende urbaine, mais non, y'a des amateurs!
exemple lettre au pere noel hu: alors oui mais non.Robert Hue porte bien une barbe comme Papa Nawouel, mais c'est pas lui. Au mieux, tu recevras ta carte du parti. Salut Camarade!
ingrédient filtre d'amour: un brin de liberté?
lettre reclamation humour : bah, t'es pas si mécontent que ça alors..
petit test rigolo funfou : si c'est funfou c'est funfou!
recette de filtre d'amour : un brin d'intelligence?
teste rigolos avez vous des ch: des "Chhhh"?Ca dépend.
l'homme a la tete de chou clau: viens là que je t'embrasse toi!(cf. L'homme à la tête de chou du sculpteur Lalanne pour Gainsbourg)
LE DEBUT DE LA natation synchr: et LA FIN : "onisée"
tristus: rigolus! Ouais! A moi de jouer maintenant:" Rigolus"! A toi!
test rigolo : réponse b
lyric Qu'est Ce Que Tu Vends P: 'tain,toi, t'vas voir ta gueule à la récré...
carrelage fluorescent : j'ai écrit ça un jour?J'avais fumé la moquette ou bien?
möchte ein Eisbär sein : nan mais, dites-moiii, c'est quoi? Une soirée fétichiste? On se déguise tous en ours c'est ça?
qu'est ce que tu vends pour ls: c'est ça, continue à faire ton petit malin toi...
filtre d amoure: repasse quand tu écorcheras pas le mot AMOUR
poulet cervelet: ah oui, affirmatif, c'est bien chez moi ça!
et pendant ce temps là les sh: "..adocks pompaient", oui, on sait...
gitane sans filtre papier mais: y'a pas marqué bureau de tabac!
lettre de réclamation humour: quoi, elle était pas drôle la blague?
test de raisonnement rigolo : c'est un non sens ça.
briquet allumette zippo : pyromane va!!!
blog lettre au père noel humo: il pionce le Papa Nawouel!
shadock pompait: et il est pas le seul!
i never tried anything: ha bah faut se bouger un peu mon coco là!
lettre noel humour : puisqu'on vous dit que le Papa Nawouel il s'en tape le coquillard!!
frotteur metro : ah.. toi aussi...
retropédalage natation: rien de tel pour avoir les jambes de Patrick Duffy!
goinfre de fruits: oh! bah dis donc, une orgie de pommes, c'est sulfureux ça!Petit coquinou!
la baignoire punk: elle était pas punk ma baignoire, j'vais te passer la tête sous la douche toi, tu vas voir...
Hénaff dons organes: dans le cochon, tout est bon!
"ich möchte ein eisbär sein": allez, quoi, dites, c'est où la fête!!!??
I never try anything: va falloir se bouger un peu alors..
filtres d'amour : un brin d'aveuglement?
c'est quoi la lettre de recama: tu me diras!
les frotteurs : des gros cons, on est bien d'accord!
magwann grotesque: ah oui... tant que ça?...Bon ben d'accord.
ich mochte ein eisbar sein: où qu'elle est la fête???!!!!!
truands wc boite nuit : en même temps, c'est pas un peu voyant des WC sous le bras?
reclamation de barbie à pere: ça sent le complexe d'Oedipe...Commande un puzzle la prochaine fois.
les nul qu'est ce tu fais pour: toi, je vais te maraver la tête!!!!!!
recette pour un filtre d amour: un brin de compromis?
ich mochte ein eisbar zein: m'en fous de toute façon, j'aime pas les ours, je préfère les lapins...
frotteur dans le metro : tu sais quoi? Tu prends une aiguille à coudre, et hop, tu lui plantes dans la fesse! Y'a qu'ça de vrai!
C'est dans ces moments là qu'on prend toute la teneur intellectuelle ou pas de ses écrits..
Et vous, ça donne aussi dans le délirium tremens par chez vous? Suis curieuse de lire ça!
Bouh!
Cette bonne tartine de gloubiboulga sur un petit air disco kitschissime, on se refait pas:-)
jeudi, décembre 18, 2008 | Filed Under | 16 Comments
Bloguer
Bloguer c'est comme se masturber dans l'oeil de l'autre.
Ecarter les cuisses, viol autorisé de l'intime.
Un gigantesque bukkake électronique. Des litres de flots déversés sans pudeur.
Jouissance sous capote numérique.
Réceptacle de fantasmes, frustrations, perversions.
Parfois.
Découvrez Vitalic!
mardi, décembre 16, 2008 | Filed Under | 15 Comments