magwann

Je vais vous raconter une petite histoire qui m'est arrivée, justifiant, en substance, ma désertion parmi vous, très chers blogueurs, et introduisant l'ouverture de ce nouveau blog :

Kit de survie de la collocation : Quand s'inquiéter ?

• Si votre colloc vient vous réveiller en pleine nuit
  pour vous demander pourquoi vous lui parlez à travers
  le mur et accessoirement pourquoi les voisins lui parlent
  à travers le mur...
• Si votre colloc installe des petites graines et aligne
  des bougies sur le tapis du salon pour éloigner le mauvais œil
• Si votre Tahiti douche à la noix de coco est bouché, surtout n’essayez pas de
  l’ouvrir. NE L’OUVREZ EN AUCUN CAS. Vous avez enlevé le couvercle ? Tant pis pour vous, je vous avais prévenu… Comment ? Oui oui, c’est bien une capote pleine qui est noyée dans le gel douche… Comment est-elle arrivée là ? L’unique vraie question à se poser, là, tout de suite, c’est prier très fort que cette putain de capote soit bien remplie de gel douche…
  ( véridique, et à voir votre grimace de dégoût, là, en lisant ces lignes, imaginez un peu ma tête sous la douche… J’ai juste gerbé…)
• Si vous découvrez que votre colloc a téléchargé sur votre ordi des vidéos bucoliques mettant en scène un cheval et un femme et puis une femme et un chien jouant au docteur…Parait que certains ordinateurs sont configurés pour retracer l’historique de vos recherches et téléchargements ad vitam æternam… "Non Môssieur l'agent, j'vous jure, j''ai pas de passion pour les dogues allemands, c'est mon ex colloc...).
• Si votre colloc part la nuit dans les bois en croisade d’illuminé et fait ami ami avec des inconnus aux pupilles dilatées et avec des chiens qu’il invite à la maison
• Si vous pestez après les clodos du métro parce que vous avez été piqué par des puces, excusez-vous et vérifiez la moquette de votre chambre après le passage des nouveaux amis de votre collocataire (pas que les chiens, TOUS les nouveaux amis).
• Si votre collocataire vous crie que le Ciel va vous punir parce que vous avez décroché la barre des rideaux.
• Si votre collocataire écrit une lettre au procureur pour se plaindre d’avoir perdu au poker
  ( ça s’invente pas, j’en rirais presque.…)
• Si votre colloc tient des propos incohérents et mystiques, citant avec passion les prophéties de Nostradamus avant de conclure par « l’Union fait la force et l’oignon fait la soupe ». Alors ok, vous avez le droit de vous tordre de rire comme une baleine pendant huit minutes mais après faudra commencer à faire sa valise !
• Si votre père, directeur d’un centre de malades mentaux vous dit que ça sent grave le roussi et qu’il faut se barrer sur le champ de l'appart
• Si votre colloc tente de passer l’arme à gauche en avalant trois aspirines avec comme message d’Adieu « Sarkozy a dit si tu n’aimes pas la France quitte-là, moi je n’aime pas le monde, j’aime la Pie qui chante oupa oupa oupa ! »
• Si votre colloc est interné d’urgence en psychiatrie pour bouffées délirantes aigues…
  
  Si l’une ou plusieurs de ces conditions sont réunies : FUYEZ ! Et vite !

Kit de survie de l'après collocation: comment résister ?

• Ne jamais se fâcher avec ses amis et sa famille : ça vous servira quand votre ex collocataire à la sortie de l’HP sondera le bottin de l’hexagone pendant des semaines pour chopper vos coordonnées.
• Avoir beaucoup de chance et de résistance pour trouver un nouvel appart en quinze jours à Paris en pleine rentrée étudiante.
• Faire comprendre à un ex qu'on squatte chez lui quelques jours en attendant, mais que ça veut pas dire qu'on dort ensemble.
• Faire comprendre au colloc d'une amie qu'on squatte chez elle et lui, mais que ça veut pas dire qu'on dort ensemble
• Faire comprendre à l'agent serbe qu'on est un peu distrait en ce moment, ce pourquoi on lui a envoyé quelques containers en trop et accessoirement faire comprendre à sa boss que cela ne se reproduira plus...
• Changer son numéro de télephone, faire suivre son courrier, effectuer tous les changements d'adresses, Carte vitale, telephone, Sécurité sociale, impots, Internet, banque etc etc etc...
• Rassurer sa famille et ses amis qui se demandent, tremblants, si ce garçon particulier qui les appelle souvent va venir frapper à leur porte avec une hâche ou un pic à glace.
• Contenir sa rage quand une cousine que vous n’avez pas vue depuis des lustres vous appelle pour vous informer qu’un malade mental l’a contactée, lui expliquant qu’il sortait de l’HP et qu’il a compris que si vous étiez partie, c’est parce que vous brûliez d’amour pour lui..
• Toujours bien regarder à droite, à gauche et surtout derrière soi dans la rue.
• Demander discrètement au standard de votre boulot de filtrer les appels, prétextant un maniaque qui vous harcèle ( on s’abstiendra de déclarer que le maniaque est son ancien collocataire…)
• Se faire oublier sur les blogs, être frustrée, espérer que le colloc ne contactera pas Bouille de Grenouille à nouveau, espérer ne pas découvrir le matin des commentaires insensés sur son blog, puis fermer les commentaires, puis le blog.
• Ne pas céder à la paranoia aigue en s’imaginant faire quatre lignes dans le Parisien :
  « Une femme a été retrouvée hier soir dans le Bois de Vincennes , assassinée par son collocataire. Le jeune homme, inconnu des services de police, avait pris soin de disposer des graines de tournesol en cercle tout autour du corps. Il aurait déclaré avoir voulu punir sa collocataire qui avait décroché la barre des rideaux ».
  

Voilà pourquoi je me suis faite rare ces derniers temps et pourquoi j’ai migré sur ce nouveau blog, là où je peux modérer les commentaires.

La morale de cette histoire : Ne jamais s'installer en collocation avec un pote d'un pote d'une pote d'une pote !

Colloc, si tu me lis : Fuck off !

Et vous tous : HEUREUSE DE VOUS REVOIR !! :-)))